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Polymor-FENCE : un projet de recherche pour étudier les impacts des clôtures grâce à l'IA et la modélisation

schéma polymorfence

Il faut qu’on vous parle de clôtures. Et de leurs impacts sur la faune.

On évoque souvent ici les infrastructures de transport (routes, voies ferrées, etc.) et les pressions qu’elles font peser sur les espèces animales, notamment en générant un risque de collision et en entravant les déplacements des individus.

Bien qu’elles soient moins « visibles », les clôtures agissent elles-aussi comme des obstacles pour la faune. Elles peuvent provoquer la mort d’animaux pris au piège ou blessés en les traversant, et contribuent également à la fragmentation des milieux naturels.

C’est un sujet sur lequel on va se pencher durant les trois prochaines années, dans le cadre d’un projet de recherche qui vient d’être sélectionné par l’ADEME et qu’on va mener aux côtés du cabinet X-AEQUO et du Laboratoire Image, Ville, Environnement (LIVE).

Baptisé Polymor-FENCE, ce projet s’intéressera spécifiquement aux clôtures des centrales photovoltaïques. Pourquoi ? Parce que la décarbonation de nos sociétés implique le développement massif de ces équipements, et par conséquent l’installation d’un nombre croissant de clôtures autour d’elles.

L’objectif, c’est qu’on préserve à la fois le climat et la biodiversité. Il faut donc que les impacts écologiques de ces clôtures puissent être correctement évalués, pour qu’ils soient à terme pleinement pris en compte à toutes les étapes de développement des installations photovoltaïques :

  • dès la phase de planification territoriale (SRADDET, SCoT, PLUi)
  • lors de la conception des projets (études d’impact)
  • et tout au long du cycle de vie des centrales, notamment via le suivi de l’efficacité des mesures environnementales décidées dans le cadre de la séquence ERC (éviter, réduire, compenser)

Les travaux de recherche que nous allons mener visent à construire des méthodes et des outils d’évaluation en s’appuyant sur deux grandes briques technologiques :

  • L’analyse automatisée, notamment par IA, de données satellites et aériennes et de photos prises au sol, afin de localiser les clôtures et de déterminer leur typologie. L’un des enjeux du projet est en effet d’évaluer les impacts des clôtures en fonction des différentes formes qu’elles peuvent prendre et de leurs modalités d’installation.
  • L’utilisation d’outils de modélisation écologique (notamment SimOïko, notre logiciel de simulation de la vie des espèces) afin de mesurer les effets des clôtures sur les continuités écologiques et les dynamiques démographiques.

Les résultats qui sortiront du projet pourront in fine être transférés à la plupart des activités ayant l’usage de clôtures (transport, sécurité, sûreté, etc.).

Début des travaux en janvier 2024 !

 

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 Christophe Plotard