Comment la loi sur la « restauration de la nature » votée le 12 juillet 2023 au Parlement européen sera-t-elle mise en oeuvre (quand elle aura passé toutes les étapes du long chemin institutionnel qu’il lui reste à parcourir) ?
Le texte, qui a été validé de justesse et dans une version minimaliste, vise à enrayer la perte de biodiversité en imposant aux Etats de l'Union Européenne des objectifs contraignants de restauration des milieux terrestres et marins, dans la lignée de l’accord international adopté lors de la COP15 en décembre dernier.
Lorsque cette réglementation entrera concrètement en vigueur, l’un des enjeux de son application portera sur les moyens à employer pour atteindre les objectifs fixés et pour mesurer les résultats obtenus.
Pour orienter les actions à mener en faveur de la restauration des écosystèmes, est-ce que toutes les approches méthodologiques se valent ? Chez TerrOïko, c’est un sujet qu’on considère comme central et sur lequel on mène depuis des années des travaux de recherche.
A ce propos, notre collègue doctorante Marie Soret participe cette semaine à l’édition 2023 du congrès mondial de l’International Association for Landscape Ecology (IALE), qui se tient au Kenya.
Elle y présente ses travaux visant à comparer les résultats de différentes méthodes de modélisation pour estimer la connectivité des paysages, c’est-à-dire leur capacité à offrir aux espèces des réseaux de réservoirs et de corridors écologiques dans lesquels ces dernières peuvent se déplacer et ainsi assurer leur survie sur le long-terme.
Pourquoi est-il essentiel de bien estimer la connectivité écologique d’un paysage ? Parce que cela permet de mesurer les gains et les pertes de biodiversité qu’entraînerait tel ou tel changement de ce paysage.
Et donc, demain, de choisir les meilleures actions à conduire pour atteindre les objectifs de restauration qui seront fixés par la nouvelle réglementation européenne.
En savoir plus sur l’édition 2023 du congrès mondial de l’IALE
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