Comment prendre en compte les impacts du bruit d’origine anthropique sur la biodiversité ? Alors que le concept de « trame blanche » émerge peu à peu, nous nous sommes penchés sur le sujet chez TerrOïko et avons mis au point une méthode de modélisation des effets de la pollution sonore sur les dynamiques écologiques.
Si la question vous intéresse, nous vous invitons à assister à la prochaine rencontre du Club U2B (« Urbanisme, Bâti et Biodiversité ») organisée par la LPO le 30 juin 2022, et qui sera consacrée aux trames noire et blanche. Notre collègue Jérémie Cornuau expliquera comment nous quantifions et qualifions l’impact de la lumière et du bruit artificiels selon une méthodologie similaire.
Dans les deux cas, notre point de départ est l’identification de données scientifiques sur lesquelles appuyer nos paramètres de modélisation. Pour la pollution sonore, l’étude de la littérature scientifique montre qu'à partir d'un certain niveau de décibels, il existe des relations entre l’augmentation de l’intensité sonore et la baisse de la qualité d’un milieu naturel (mesurée par la densité d’individus observés). C’est sur cette base que nous pouvons intégrer, espèce par espèce, l’impact du bruit dans SimOïko, notre simulateur de la biodiversité.
Notre démarche d'analyse consiste ensuite à comparer des simulations entre elles afin d’ « isoler » l’impact spécifique des nuisances étudiées. La démarche de « trame blanche », qui vise à inscrire la lutte contre la pollution sonore dans la planification territoriale, permet ainsi d’identifier les réservoirs de biodiversité et les corridors écologiques devant faire l’objet d’une attention prioritaire :
- soit parce qu’ils sont fortement impactés par les sons artificiels et doivent bénéficier d’actions de réduction du bruit
- soit parce qu’ils sont peu exposés à cette pollution et doivent le rester
Cette méthode peut également être appliquée dans le cadre d’études d’impact. La Société du Grand Paris, par exemple, nous a sollicité pour évaluer les effets potentiels du bruit d’une nouvelle ligne de métro francilienne sur différentes espèces d’animaux vivant à proximité du tracé envisagé. En simulant les dynamiques écologiques avant et après construction de la ligne, nous avons pu identifier l'impact probable du surplus de bruit généré par le futur métro sur la survie des populations animales de la zone.
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