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Et si on arrêtait de "faire une place à la nature" ?

shéma trame

Depuis plusieurs années, chez TerrOïko, on défend une autre idée de la protection de la biodiversité et de sa prise en compte dans les projets d’urbanisme et de construction.

Notre DG Sylvain Moulherat est allé en présenter les principaux aspects cette semaine lors des rencontres de l'innovation du "Lab Travaux Publics et Infrastructures", porté par la Fédération Nationale des Travaux Publics et IMPULSE PARTNERS - A FAST LANE FOR INNOVATION. 

Notre conviction, c’est que les projets d’aménagement doivent être conçus et mis en œuvre en considérant la santé des écosystèmes comme la priorité numéro 1. On parle de "Design for nature", une approche qui a été formalisée en 2021 par Chiara Catalano et à l’élaboration de laquelle on a participé.

Pour y parvenir, il faut s’assurer qu’on travaille de manière cohérente à toutes les échelles géographiques (le territoire tout entier, la zone à aménager, le bâtiment spécifique...) et à toutes les étapes de décision (planification territoriale, conception de projets, études d’impact, suivi en phase d’exploitation...).

Comment on fait ?

Petit récap en trois points.

  • On s’appuie sur un cadre existant, celui de la séquence ERC (éviter, réduire, compenser). En mettant en œuvre cette approche de manière itérative, dès la phase de planification territoriale à large échelle et ensuite à chaque étape du projet, à des échelles de plus en plus resserrées, on peut affiner les diagnostics tout en assurant la cohérence d’ensemble.
  • On utilise des méthodes pertinentes pour évaluer le fonctionnement des réseaux écologiques et l’impact des projets sur la biodiversité. Le recours à un outil de simulation de la vie des espèces (au hasard, notre logiciel SimOïko) permet de mener ces analyses à toutes les échelles, à toutes les étapes, et sur tous les scénarios envisagés. Et pour que ces résultats de modélisation soient comparables entre eux, on définit des indicateurs de qualité écologique à partir de différentes métriques : 

    - l’accessibilité (les espèces peuvent-elles atteindre le site étudié ?)

    - la responsabilité (quel rôle joue le site étudié dans l’ensemble du réseau écologique ?)

    - la diversité (combien d’espèces sont susceptibles de se maintenir sur le site ?)

    - la quiétude (quelle est l’intensité des pressions anthropiques sur le site ?)

     
  • On intègre tout ça dans les outils de modélisation (BIM) et de jumeaux numériques que les professionnels du bâtiment et des infrastructures utilisent pour concevoir, construire et gérer les ouvrages tout au long de leur cycle de vie.

Et ce sujet, c’est le cœur du projet de recherche OptibioNum qu’on va démarrer dans quelques semaines.

 mc-chamayou