Avis aux développeurs de ZAC (zones d’aménagement concerté) en Ile-de-France : l’Autorité Environnementale ne laisse plus passer les projets sans que soient évalués leurs impacts sur les fonctionnalités des réseaux écologiques à large échelle.
En seulement quelques mois, nous avons ainsi été sollicités dans le cadre de trois projets de ZAC franciliennes, pour réaliser des études complémentaires suite à un premier examen par l’Autorité environnementale (Ae) ou sa déclinaison régionale (MRAe Ile-de-France).
A chaque fois, l’Ae relevait que les sites d’implantation étaient susceptibles de jouer un rôle de relais entre différents réservoirs de biodiversité situés à proximité, et demandait donc que soit analysée la fonctionnalité des continuités écologiques en incluant ces espaces naturels.
Dans les trois cas, nous avons pu mener des études rapides en nous appuyant sur SimOïko, notre logiciel de modélisation de la vie des espèces. La simulation des dynamiques démographiques et des déplacements de diverses espèces après construction des ZAC a été comparée à une simulation avant travaux, permettant d’identifier les éventuels impacts liés aux projets.
Verdict : à chaque fois, les analyses ont montré que les projets auront seulement un impact sur les fonctionnalités à l’échelle locale (dans un rayon de 500 mètres), mais ne remettent pas en cause le fonctionnement actuel des réseaux écologiques à plus large échelle.
Néanmoins, ces simulations ont confirmé que les sites d’implantation de ces trois ZAC jouent effectivement un rôle de relais dans les continuités écologiques entre les différents réservoirs de biodiversité qui les entourent.
A ce titre, les résultats de simulation nous ont également permis d’identifier, pour chaque projet, des zones et des actions à cibler pour préserver et renforcer la perméabilité des passages (implantation de haies ou d’espaces de friches, installation d’écoducs, éclairage adapté, etc.).
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