La lutte contre les impacts des activités humaines sur la biodiversité s’affine, et avec elle les trames écologiques se perfectionnent. Chez TerrOïko, nous démarrons pour le compte du Parc naturel régional (PNR) Scarpe-Escaut une étude visant à élaborer cinq nouvelles trames. On va en voir de toutes les couleurs !
Le parc disposait jusqu’à présent d’une « trame verte et bleue » classique. Historiquement, cette démarche centrée sur les milieux terrestres et humides vise à lutter contre la fragmentation des habitats liée à l’urbanisation, aux zones agricoles intensives, aux infrastructures de transport, etc. Le PNR veut désormais aller plus loin et intégrer d’autres dimensions et d’autres facteurs de pression. Il nous a chargé, aux côtés d’Auddicé et de DarkSkyLab, de réaliser les trames turquoise, noire, blanche, brune et aérienne de son territoire.
La trame turquoise et la trame noire sont d’ores et déjà bien connues en écologie. La première concerne les espèces qui utilisent à la fois les milieux terrestres et les milieux aquatiques pour effectuer l’intégralité de leur cycle de vie. La seconde porte sur les impacts de la pollution lumineuse liée à l’éclairage artificiel.
Les trois autres déclinaisons de trames, en revanche, sont encore peu explorées. La blanche vise à prendre en compte les impacts de la pollution sonore, causée principalement par les transports. Ces nuisances contribuent à la fragmentation des habitats, la dégradation de la communication, l’augmentation du stress chez les espèces. Depuis deux ans, nous avons mis au point une méthode d’évaluation de leurs impacts grâce à notre logiciel de simulation SimOïko, sous réserve toutefois de disposer de données permettant de quantifier et localiser le bruit.
La construction d’une trame brune est, en revanche, une première pour TerrOïko. Elle porte sur les continuités écologiques des sols, qui abritent une biodiversité extrêmement riche et jouent un rôle essentiel pour les écosystèmes. Pour qu’elle conserve ses fonctions, l’intégrité physique, chimique et biologique de la pédosphère doit donc être préservée, en premier lieu de l’artificialisation. Ce projet va nous conduire à élaborer une méthode pour simuler la vie d’espèces du sol et réaliser une première analyse fonctionnelle.
La trame aérienne, enfin, concerne spécifiquement les espèces volantes susceptibles de se déplacer à des altitudes élevées (oiseaux et rapaces, chauves-souris...). Leurs trajectoires peuvent être perturbées par certaines infrastructures (éoliennes, aéroports, lignes à haute tension, etc.), qui sont également à l’origine de collisions, électrocutions ou barotraumatismes (conséquence d’un changement brutal de la pression atmosphérique). Nous allons nous appuyer notamment sur notre expérience en matière d’étude du risque de collision de l’avifaune avec des éoliennes.
Rendez-vous dans quelques mois pour les résultats !
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