Comment intégrer la protection de la biodiversité au cœur des process de développement et de gestion des bâtiments et des infrastructures ? Chez TerrOïko, nous nous penchons sur cette question depuis plusieurs années. Et la conviction que nous avons acquise, c’est qu’il faut faire converger les outils numériques de l’écologie et ceux de la construction.
Pour y voir clair, nous avons travaillé ces derniers mois sur un état des lieux des technologies existantes ou émergentes dans les domaines de la biodiversité et des infrastructures, et des possibilités de les rendre interopérables. Cette étude a été réalisée dans le cadre du projet européen Bison, qui vise à identifier des synergies entre la préservation de la nature et le développement des infrastructures de transport en Europe.
Les principaux enseignements de cette étude seront présentés lors de la prochaine conférence internationale de l’IENE, le réseau européen de recherche sur l’écologie et les infrastructures de transport, qui a lieu du 19 au 23 septembre.
Une première intervention de notre DG Sylvain Moulherat portera sur les technologies de collecte et d’analyse de données. Ce sujet est particulièrement important car le bon fonctionnement des outils numériques utilisés en écologie ou dans le secteur des infrastructures, notamment les logiciels de modélisation, est intimement lié aux données disponibles. Dans le domaine de la construction, il s’agit principalement des logiciels de BIM, qui permettent de modéliser les données d’un bâtiment ou d’une infrastructure tout au long de son cycle de vie (conception, réalisation, exploitation, etc.).
Notre étude s’est ainsi intéressée à l’acquisition de données par le biais de capteurs, qu’ils soient embarqués (satellites, drones, etc.) ou installés in situ et connectés en réseau (« internet des objets »). Nous nous sommes par ailleurs penchés sur le développement des solutions d’analyse de données par intelligence artificielle (IA). Enfin, nous abordons la question de la standardisation des process de gestion des données, nécessaire pour permettre l’interopérabilité entre les outils de la biodiversité et les logiciels de BIM.
Dans la continuité de cette première présentation, une seconde intervention portera sur l’intégration concrète des solutions numériques dédiées à la biodiversité au sein des outils de gestion des infrastructures. Frederic Jehan, directeur du département géomatique du groupe Egis, détaillera les conditions de cette intégration tout au long de la chaîne de traitement des données : outils SIG, logiciels BIM, et bientôt jumeaux numériques (qui combineront les fonctions de modélisation offertes par le BIM avec la collecte de données par capteurs et l’IA).
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