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Biodiversité et infrastructures de transports : la feuille de route pour transformer le secteur en profondeur

SRDA Bison

S’il y a un document à lire pour comprendre les défis des prochaines décennies en matière de biodiversité et d’infrastructures de transport, c’est celui-là.

Le "Strategic Research and Deployment Agenda" du projet européen Bison.

On a déjà eu plusieurs fois l’occasion de vous parler de ce projet auquel TerrOïko a beaucoup contribué, mais un petit rappel s’impose sans doute : l’objectif de Bison était de construire la feuille de route européenne pour des infrastructures de transport respectueuses de la biodiversité. 

Financé par l'Union Européenne, le projet a associé pendant presque trois ans 44 partenaires, dans 16 pays, et s’est officiellement achevé l’an dernier.

En fait, il s’est réellement terminé il y a quelques semaines avec la publication de ce fameux agenda stratégique, un document qui vient à la fois résumer les enseignements du projet et surtout ouvrir le chapitre suivant : celui du passage à l’action et des transformations d'ampleur qu’il va falloir engager.

Au total, l’agenda dresse une liste de plus d’une centaine d’objectifs, recommandations et pistes d’actions, en précisant à chaque fois quatre points clés :

  • Les champs d’application concernés : s’agit-il de faire évoluer la gouvernance (réglementation, fiscalité, etc.), de lever des verrous opérationnels (standards, technologies, compétences, etc.) et/ou de mener des transformations socio-économiques (comportements, modèles économiques, financement, etc.) ?
  • Le degré de maturité de l’action : est-il déjà possible de la mettre en oeuvre, ou implique-t-elle au préalable des travaux de recherche ou des efforts d’innovation ?
  • L’échelon géographique de déploiement : l’action doit-elle être menée au niveau européen, national et/ou local ?
  • Le calendrier de réalisation : s’agit-il d’un objectif envisagé à court-terme (5 ans), moyen-terme (10 ans) ou long-terme (20 ans) ? 

L’agenda est par ailleurs divisé en deux grandes parties.

D’une part, les actions qui touchent aux transformations structurelles, aux stratégies qui les sous-tendent et à leur gouvernance :
- harmonisation des politiques publiques
- développement de la recherche et de l’innovation
- diffusion des connaissances
- déploiement d’instruments fiscaux, comptables et financiers spécifiques...

D’autre part, les actions concrètes à mettre en oeuvre pour rendre les infrastructures de transport durables et résilientes à toutes les étapes de leur cycle de vie : 
- planification des projets et évaluation des impacts sur la biodiversité
- prise en compte des effets des nouvelles mobilités (véhicules électriques ou autonomes)
- protection des habitats et des continuités écologiques
- lutte contre les pollutions et les espèces invasives
- recours aux technologies numériques...

Comme il l’indique lui-même, cet agenda doit être considéré comme un point de départ. Charge désormais à l’ensemble des acteurs concernés de se saisir collectivement du sujet !

 

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 Christophe Plotard