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Conception et gestion des infrastructures de transport : des méthodes pour mieux protéger la biodiversité

Carte infrastructures biodiversité

L’articulation entre protection de la biodiversité et gestion des infrastructures de transport vous intéresse ? Alors foncez lire le dernier numéro de la RGRA, qui est consacré à ces sujets.

Vous y découvrirez notamment un article présentant une étude que nous a confiée Toulouse Métropole. Pour assurer la "non perte nette" de biodiversité sur son territoire malgré ses forts besoins d’aménagement, la collectivité a choisi d’intégrer la séquence Éviter-Réduire-Compenser (ERC) dès la phase de planification et de conception de ses projets.

Concrètement, cette démarche repose sur une méthode itérative, mise en œuvre en utilisant notamment SimOïko, notre logiciel de simulation de la vie des espèces :

  • D’abord un diagnostic écologique initial est réalisé à l’échelle du territoire d’étude ;
  • Puis plusieurs tracés d’implantation de nouvelles infrastructures sont envisagés et leurs impacts sur la biodiversité évalués, l’objectif étant notamment d’éviter dès le départ les zones de plus forte "importance" écologique ;
  • Enfin, un travail est mené à l’échelle des aménagements eux-mêmes, afin d’évaluer les impacts écologiques de divers scénarios, guider les choix de conception permettant d’éviter et réduire ceux qui peuvent l’être, et concevoir les mesures environnementales les plus efficaces à mettre en place pour compenser les impacts résiduels.

Un autre article de la revue traite de la réduction des risques de collision entre animaux et véhicules, grâce au recours à des capteurs et à l’analyse de données par intelligence artificielle.

L’installation de capteurs photo ou audio à proximité des infrastructures rend possible la mise en œuvre d’une chaîne complète d’aide à la décision : ;

  • Collecte de données d’observation des espèces en continu ;
  • Traitement des données collectées à l’aide d’IA (algorithmes de deep learning), afin d’automatiser la détection et l’identification des espèces ;
  • Utilisation des résultats pour "prédire" la présence et l’abondance des espèces sur un territoire, et ainsi localiser les zones à fort risque de collision ;
  • Mise en place de mesures adaptées (clôtures, effarouchement, signalisation, intégration dans les systèmes d’alerte des véhicules autonomes, etc.) pour réduire le risque dans les zones identifiées.

Et ne manquez pas non plus la lecture de l’article consacré au guide en ligne de la biodiversité et des infrastructures, issu des travaux du programme de recherche européen Bison qui s’est achevé l’an dernier.

 

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 Christophe Plotard