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Comment TerrOïko prédit l’impact des nuisances lumineuses et sonores sur les espèces

communiqué de presse

Alors que la nouvelle Stratégie nationale pour la biodiversité s’apprête à ériger en priorité la lutte contre la pollution lumineuse et sonore, le simulateur numérique développé par TerrOïko répond aux besoins des acteurs de l’aménagement du territoire, collectivités territoriales, gestionnaires d’espaces naturels et bureaux d'études en ingénierie écologique.

Quel est le point commun entre la Société du Grand Paris, le Parc national des Pyrénées, et la Métropole de Bordeaux ? Tous trois font partie de la quinzaine d'acteurs publics et privés qui ont récemment fait appel au logiciel de simulation SimOïko pour étudier, sur leur territoire d’action, les impacts de la pollution lumineuse ou sonore sur la biodiversité.

Développé par la société TerrOïko, le simulateur numérique SimOïko est capable de prédire à long terme la manière dont la lumière ou le bruit d’origine anthropique sont susceptibles d’entraver la capacité des espèces à accéder à l’alimentation, à se reproduire, à migrer vers de nouveaux habitats et, in fine, à assurer leur survie.

Le fonctionnement des simulations repose sur des algorithmes alimentés par deux types d’informations : d’une part des données de comportement propres à chaque espèce, issues de la recherche scientifique ; d’autre part des données permettant de quantifier le niveau de lumière ou de bruit en tous points du territoire d’étude. 

En matière de nuisances lumineuse, par exemple, TerrOïko s’appuie sur les cartes produites par le bureau d’études français DarkSkyLab, spécialisé dans la modélisation d’images satellite nocturnes et de données d’éclairage public.

Des « trames noires » pour préserver et restaurer l'obscurité

Dans le Parc national des Pyrénées tout comme dans la métropole de Bordeaux, SimOïko a été utilisé dans le cadre de projets de « trame noire », une démarche destinée à identifier les espaces d’obscurité les plus stratégiques pour la survie des espèces nocturnes. 

La méthode consiste à comparer deux simulations, correspondant à deux situations différentes. La première prédit les effets sur les populations animales de la pollution lumineuse existante : en attirant ou en repoussant certaines espèces nocturnes, la lumière modifie leurs comportements et, ce faisant, peut constituer une menace pour leur survie. 

Le second scénario vise à simuler ce qu’il se passerait, pour ces mêmes espèces, si l’on « éteignait » toutes les sources de lumière sur un territoire donné. La comparaison des résultats permet de faire ressortir les zones où l’impact spécifique de la lumière est le plus critique pour la biodiversité, et où il est donc le plus nécessaire de réduire, voire de bannir, les sources lumineuses artificielles.

Evaluer l'impact sonore d'une infrastructure de transports avant sa construction

Tout comme la prise en compte de l’impact de la lumière ne cesse de se développer, il est probable que les effets néfastes du bruit fassent prochainement l’objet des même attentions. Le concept de « trame blanche » commence d’ailleurs à émerger pour offrir un cadre à l’action publique face aux nuisances sonores. La troisième version de la Stratégie nationale pour la biodiversité, qui sera prochainement dévoilée, devrait d’ailleurs en consacrer le principe.

Dans ce domaine, la Société du Grand Paris a été l’une des premières à recourir aux services de SimOïko. Elle souhaitait évaluer les effets potentiels du bruit d’une nouvelle ligne de métro francilienne sur différentes espèces d’animaux vivant à proximité du tracé envisagé. 

Là encore, deux simulations ont été comparées. Le premier scénario avait pour objectif de prédire les dynamiques écologiques en se basant sur la situation sonore existante, avant construction de la ligne. Le second était destiné à prévoir ce qu’il se produirait en cas de surplus de bruit généré par le futur métro. La comparaison des deux simulations a permis d’identifier les modifications de comportements qui risquaient d’être provoquées chez les espèces étudiées par ces nuisances sonores supplémentaires, et donc leurs conséquences potentielles sur la survie des populations animales présentes à proximité de la ligne.

Un logiciel capable de modéliser de multiples facteurs de nuisances et de risques

Créé en 2013, SimOïko a d’abord été utilisé principalement pour évaluer l’impact que les infrastructures de transports (autoroutes, lignes TGV, etc.) ont sur les espèces en raison des discontinuités qu'elles créent dans les milieux naturels.

Le logiciel permet aujourd’hui de prédire les conséquences sur la biodiversité de nombreux autres facteurs de nuisances et de risques. Outre la lumière et le bruit, SimOïko rend par exemple possible la simulation des effets des installations éoliennes sur les populations d’oiseaux et rapaces.

 

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 Christophe Plotard