Mercredi 18 décembre, notre collègue Marie Soret va soutenir sa thèse de doctorat à la Maison de la télédétection, à Montpellier.
Son sujet ? « L’amélioration de la prise en compte des espèces, de leurs besoins écologiques et du contexte paysager local dans les modèles de connectivité pour l’aménagement du territoire ».
La connectivité écologique des paysages désigne la capacité des espèces à interagir spatialement au sein d’un territoire. Elle est essentielle au maintien de nombreux processus écologiques cruciaux, tels que les flux d’individus, de gènes et de ressources entre les différentes zones.
Or, le changement d’usage des sols (notamment à des fins d’urbanisation) constitue le principal facteur anthropique direct de dégradation de cette connectivité, et donc de pression sur la biodiversité.
En l'absence d'une planification territoriale adéquate, l’artificialisation entraîne en effet une fragmentation croissante des habitats naturels et semi-naturels des espèces, conduisant à isoler les populations tout en réduisant la superficie et la qualité des habitats essentiels à leur survie.
Dans sa thèse, Marie s’est penchée sur trois sujets en particulier.
Analyser le rôle du paysage dans la connectivité
Les éléments du paysage constituent le socle structurel de la connectivité, mais leur fonction varie selon les capacités de déplacement et les caractéristiques écologiques propres à chaque espèce.
Comparer les différentes méthodes de modélisation de la connectivité
Les résultats de modélisation dépendent fortement des données et des modèles utilisés. Une compréhension approfondie des choix méthodologiques est donc cruciale avant d’engager ce type de processus.
Utiliser les modèles de connectivité pour guider l’aménagement du territoire
La modélisation de la connectivité facilite concrètement la planification en fournissant des indicateurs pour dimensionner, évaluer et suivre l’état de conservation des espèces dans le cadre de projets d’aménagement.
Marie, on compte sur toi pour ramener le doctorat à la maison !
Ces travaux de thèse ont été financés par TerrOïko, dirigés par Sandra Luque (UMR Tetis / INRAE) et co-encadrés par Maxime Lenormand (UMR Tetis / INRAE) et Sylvain Moulherat (TerrOïko).