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Espèce sur le départ cherche nouvel habitat accessible

Analyse de voisinage

En écologie, proximité géographique ne rime pas forcément avec facilité d’accès.

Lorsqu'ils quittent un lieu de vie pour aller s’installer dans un nouvel habitat, les animaux se déplacent en fonction des contraintes du paysage, c’est-à-dire des milieux naturels qu’ils rencontrent.

Plutôt que la distance géographique, c’est donc la proximité « fonctionnelle » entre l’habitat de départ et celui de destination qui conditionne ces mouvements de dispersion.

Mais si ce n’est pas en mesurant des distances, comment évaluer ce degré de proximité ?

Nous avons défini, chez TerrOïko, une méthodologie d’analyse de voisinage qui vise à répondre à cette question. Elle repose sur le calcul du nombre d'évènements de dispersion nécessaires pour qu'une espèce passe d'un habitat d’origine vers un habitat de destination.

On distingue ainsi les habitats en voisinage direct, qui peuvent être atteints par l’espèce en un seul événement de dispersion, et ceux qui sont en voisinage indirect. Ces derniers sont atteignables par l’espèce en deux étapes, via un habitat-relais, ou en un plus grand nombre d’étapes, c’est-à-dire en passant par plusieurs habitats-relais.

Pour réaliser ces analyses de voisinage, nous nous appuyons sur SimOïko, notre logiciel de simulation de la vie des espèces. C’est le seul outil, à ce stade, qui permet de prédire de manière réaliste les flux d’individus se déplaçant d’un habitat à l’autre, et donc d’évaluer la proximité fonctionnelle entre deux habitats.

Cette méthode a été mise en oeuvre notamment dans le cadre d’une étude réalisée pour le compte du GIP Seine & Yvelines Environnement. Il s’agissait de définir l’aire de service d’un site naturel de compensation, c’est-à-dire l’ensemble des habitats qui ont une proximité fonctionnelle avec le site de compensation, conformément aux exigences réglementaires.

Outre le résultat global, les simulations nous ont permis de fournir des résultats détaillés pour chaque espèce étudiée et chaque milieu naturel, et de les décliner à l’échelle de chaque commune de la zone d’étude.

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 Christophe Plotard