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Analyse de données : ce que nous avons fait pour le compte de l'Ifremer

prélèvement poissons chalut ifremer

Avoir de bons logiciels, c’est bien. Avoir de bons analystes et chercheurs, c’est encore mieux.

Chez TerrOïko, on a les deux ! Mais on ne vous parle pas souvent des seconds. Alors que pourtant, parmi les travaux qui nous sont confiés, certains reposent entièrement sur leurs compétences en statistiques et en traitement de données.

C’est le cas par exemple d’une étude que vient de terminer notre collègue Mélodie Kunegel-Lion pour le compte de l’Ifremer. L’institut cherche à optimiser ses protocoles de suivi des populations de poissons vivant à proximité des côtes, suivi qu’il réalise en pratiquant des échantillonnages (prélèvements) le long du littoral atlantique et des côtes de la Manche.

Ces échantillonnages, effectués par des bateaux équipés de chaluts, sont coûteux et peuvent avoir des impact sur les écosystèmes. L’objectif est donc de les limiter au maximum, et de mutualiser ceux qui peuvent l’être.

Afin d’éclairer ses décisions, l’Ifremer nous a chargé d’étudier diverses données relatives à ses campagnes d’échantillonnage au cours des vingt dernières années. Il s’agissait d’identifier si certaines caractéristiques de ses protocoles de prélèvement avaient pu avoir un impact sur le nombre d’espèces et la quantité d’individus collectés.

Nous avons par exemple analysé l’effet de variables environnementales telles que la localisation des prélèvements, l’année, l’horaire, la hauteur d’eau, la marée, la profondeur (bathymétrie), le type de fonds marins, etc.

Nous avons également testé les impacts de diverses caractéristiques des chaluts de pêche utilisés, comme la longueur de perche, ou la présence ou non d’un racasseur (chaîne de lestage).

Nous avons enfin regardé si la manière dont les échantillonnages sont pratiqués dans le temps pouvait influencer les résultats de prélèvement, sachant que certaines campagnes ont lieu tous les deux à quatre ans tandis que d’autres alternent, de manière cyclique, quelques années avec prélèvement et quelques années sans.

Au final, on en a tiré une analyse statistique complète, en évaluant :

  • l’impact de chaque caractéristique au global sur la diversité des espèces et la quantité d’individus prélevés ;
  • mais également les impacts à l’échelle de chaque « famille » d’espèces, selon qu’elles sont marines ou résidentes des estuaires (là où se mélangent eau douce et salée), benthiques (qui vivent uniquement au fond des mers) ou démersales (qui vivent à proximité du fond).

Crédit photo : Olivier Dugornay/Ifremer

 

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 Christophe Plotard