Vous n’en entendrez pas parler aux JO, mais c’est une discipline dans laquelle la France ambitionne aussi de devenir championne.
De quoi s’agit-il ? On vous raconte tout ça.
Il y a quelques semaines, l’A-IGÉco élisait son nouveau président. L’A-IGÉco, c’est l’association professionnelle qui fédère les acteurs de l’ingénierie et du génie écologiques. Fondée il y a 10 ans, elle promeut le développement de la filière en insistant sur sa dimension technique et scientifique.
Après deux ans de mandat, Sébastien Gallet a transmis le flambeau à Sylvain Moulherat, qui va à son tour assurer la présidence durant les deux prochaines années.
Sylvain est le DG cofondateur de TerrOïko, mais en l’occurrence, c’est en tant que représentant de l’AFIE, l’association française interprofessionnelle des écologues, qu’il a été élu.
Il aura principalement pour rôle de définir et organiser la stratégie de l’A-IGÉco, en concertation avec les organisations adhérentes (12 à ce jour).
Et l’une de ses priorités, c’est que la filière française de l’ingénierie écologique puisse devenir un pôle d’excellence dans le monde.
Pour y parvenir, le secteur va d’abord devoir continuer à se structurer et à se faire mieux connaître à l’échelle nationale.
Comme le souligne Sylvain, il "n’est pas encore suffisamment perçu comme un ensemble complet de métiers et d’acteurs, qui inclut aussi bien les professionnels en charge des travaux sur le terrain que le monde de la recherche scientifique, les bureaux d’études, les gestionnaires d’espaces naturels, les agents publics travaillant sur ces sujets dans les collectivités locales, etc."
Cette structuration est d’autant plus nécessaire que l’ingénierie écologique est de plus en plus sollicitée, et le sera encore davantage dans le futur.
Pour tenir la cadence, il y a notamment urgence à travailler sur la labellisation des formations et la certification des prestataires.
"La filière double son chiffre d’affaires chaque année et, bien qu’elle soit porteuse de sens et attractive, cela entraîne à la fois des tensions sur le recrutement de nos collaborateurs et des difficultés à conserver un haut niveau de qualité dans nos réalisations."
En plus de ses terrains de jeu traditionnels, l’ingénierie écologique est aussi mobilisée, désormais, pour répondre à des enjeux de plus en plus globaux, notamment en matière de finance durable ou de responsabilité sociale et environnementale des entreprises.
"Sur ces sujets, les pouvoirs publics attendent par exemple que nous soyons capables de fournir des outils pour évaluer les actions à mettre en œuvre en faveur de la biodiversité ou pour suivre leur efficacité dans le temps."
Or, en la matière, c’est à l’échelon international que se jouent bon nombre de choses, en particulier dans le domaine réglementaire.
Alors, partants pour faire de l’ingénierie écologique française une référence dans le monde ?
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